Le taux de natalité au plus bas en France
64,3 millions, tel est le nombre d’habitants recensés en France cette année. Visiblement, le chiffre ne cesse d’augmenter ! L’augmentation n’est pas forcément liée au taux de natalité. Selon les derniers chiffres de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE), l’hexagone a même connu une baisse de taux de natalité entre janvier et septembre 2015.
Un taux de natalité au plus bas depuis 1999
En France, 569.000 bébés ont vu le jour sur les neuf premiers mois de l’année 2015. D’après l’INSEE, c’est le taux le plus bas depuis 16 ans ! Si l’on tient compte des chiffres de l’année précédente, il y avait une baisse d’environ 2.75 % ! Rappelons qu’en 2014, 584.000 naissances ont été enregistrées en France sur la même période (soit un écart de plus de 14 000) !
Comme dit auparavant, le chiffre concerne les 9 premiers mois de l’année 2015. Il faut donc attendre quelques mois avant de connaitre les données définitives.
Comment expliquer cette baisse du taux de natalité ?
Plusieurs facteurs expliquent la baisse de taux de natalité en France. Aujourd’hui, loin sont les moments où la pression sociale et familiale influence les couples. Ces derniers peuvent dorénavant se décider librement du nombre et de l’espacement des naissances. Et puisque la plupart des femmes travaillent et s’investissent dans leurs carrières professionnelles, elles souhaitent avoir moins d’enfants. (Certaines d’entre elles ne veulent même pas avoir d’enfants !) A cela s’ajoute l’apparition de toute sorte de moyens modernes de contraception, lesquels jouent un grand rôle dans la planification de naissances.
Et il ne faut oublier qu’en France, l’âge de mariage et de maternité est de plus en plus tardif. Si quelques années auparavant, l’âge au premier enfant des femmes est de 26 ans, cet âge à la maternité est de 30 ans voire plus désormais ! Bien évidemment, cela réduit le nombre d’enfants.
La mode de vie moderne reste également des facteurs non négligeables. Comme nous le constatons tous : le confort reste le mot d’ordre des familles modernes et la quasi-totalité des parents souhaite réussir leurs progénitures. Or, cela n’est pas toujours possible avec plusieurs enfants ! (on doit rechercher un appartement ou une voiture plus spacieux, sans compter l’investissement dans l’éducation, l’habillement, etc.) C’est ainsi que le modèle de famille avec deux enfants est perçu comme l’idéal.
Un taux de natalité au plus bas, mais un taux de fécondité élevé
Malgré une baisse de taux de natalité ainsi qu’une crise économique prolongée, l’hexagone figure parmi les pays les plus féconds de l’Europe ! Comparé à ceux des autres pays de l’Europe, l’ICF français (indicateur conjoncturel de fécondité) est resté stable depuis presque 10 ans maintenant : 2 enfants/femme. L’ICF de l’Espagne par exemple a chuté de 1.27 enfant/femme en 2013 (contre 1.45 en 2008). En seulement 3 ans, c’est à dire entre 2010 et 2013, l’ICF de Grèce est amené de 1,51 enfant par femme à 1,29. Sur la même période, celui du Portugal est passé de 1.39 à 1.21. La baisse de fécondité dans ces pays s’explique principalement par le chômage : les futurs parents souhaitent être stables professionnellement avant d’envisager d’avoir un enfant.