2020 : la nouvelle stratégie du plan cancer

A l’aube de l’année 2020, revenons sur la nouvelle stratégie du troisième plan cancer. Le 4 février dernier, lors des Rencontres de l’Institut national du cancer, les orientations de la lutte contre cancer pour l’avenir ont été discutées et le bilan des années précédentes a été dressé. Zoom sur les prochains efforts des chercheurs et sur les avancées de la science contre le cancer.

Qu’est-ce que le plan cancer ?

En 2003, Jacques Chirac lançait le tout premier plan cancer. L’objectif ? Etablir une sorte de cahier des charges de la lutte contre le cancer. Quelles motivations ? Quelle ambition ? Quels moyens et quels efforts fournir ?

Pour lutter contre le cancer, ces plans, qui ont lieu tous les cinq ans, réunissent à la fois le gouvernement français et les spécialistes. En se coordonnant, ces derniers parviennent à faire avancer les recherches et les résultats sont bel et bien au rendez-vous. Entre 2010 et 2018, la mortalité par cancer a baissé de 0,7% chez les hommes et 2% chez les femmes.

Près de 800 établissements de santé sont désormais impliqués dans la lutte contre le cancer et, en parallèle, les campagnes contre le tabagisme font effet. Entre 2016 et 2017, on compte près d’un million de fumeurs quotidiens en moins.

Quelles sont les grandes lignes du plan cancer 2020 ?

Le plan 2020 est le troisième plan cancer depuis 2003. A l’occasion des Rencontres de l’Institut national du cancer, en présence d’Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, de nouvelles stratégies ont été établies.

Côté avancées technologiques, on prépare l’arrivée des CAR-T cells, des cellules tueuses modifiées dans le cadre d’une thérapie cellulaire. Les infirmiers devront anticiper et accompagner ces changements de traitements.

Côté sensibilisation, la rénovation du dépistage du cancer du sein est déjà en cours. Les campagnes d’information auprès des patientes et des patients sont renforcées. Les scientifiques prévoient également de faciliter l’accès au dépistage du cancer colorectal, qui est aujourd’hui en échec. 18 000 décès sont en effet recensés par an, à cause d’une certaine méconnaissance de la maladie.

Une amélioration de l’assurance santé est-elle envisageable ?

Évidemment, la question de l’assurance maladie a été au centre des débats. Pour 2020, le comité envisage un accès plus facile à l’assurance emprunteur grâce, entre autres, à l’élargissement du droit à l’oubli. L’objectif est de réduire la vulnérabilité des personnes malades sur le plan économique, notamment pour les personnes de 18-25 ans et les parents d’enfants atteints du cancer.

Le troisième plan cancer comprend également la révision des conditions de prise en charge des perruques. Les chercheurs et le gouvernement ont à cœur de rendre le quotidien des patients le plus normal possible. Selon le Pr Norbert Ifrah, tout le monde doit se réunir pour lutter contre les inégalités sociales dans ce domaine.

Le plan cancer 2020 promet donc de nombreuses avancées contre le cancer, au niveau des dépistages, des nouvelles thérapies et de la prise en charge des patients. La question des nouveaux outils a également été abordée, notamment celle de l’intelligence artificielle. Nous dirigerions-nous déjà vers une personnalisation des traitements grâce aux données numériques ?